60 000 tués, 10 000 disparus, 160 000 déplacés.
Voilà la tragédie qui a cours et qui affecte les Mexicains depuis les quelques années où Felipe Calderón a déclaré la « guerre aux cartels », en décembre 2006.
Javier Sicilia, le célèbre poète mexicain, a cessé d’écrire de la poésie après que son fils est tombé sous les balles, à Cuernavaca, en mars 2011. Le jour de la mort de son fils, il a écrit un dernier verset avant de déposer sa plume. « Le monde ne mérite pas les mots, ils ont été étouffés de l’intérieur, tout comme ils t’ont étouffé. »
Depuis, il s’est emparé des rues du Mexique, avec des centaines de milliers d’autres citoyens, dans un plaidoyer dramatique adressé aux cartels de la drogue et au gouvernement, les priant de cesser la violence qui déchire leur pays. Sicilia, comme on l’appelle au Mexique, a mené deux Caravanes pour la paix – l’une de Cuernavaca à Mexico et l’autre dans le nord du Mexique, où la violence dépasse l’entendement.
Le 12 août, Sicilia a mené près d’une centaine de victimes de la guerre aux drogues du Mexique au-delà de la frontière, de Tijuana à San Diego, pour entamer une Caravane pour la paix d’un mois dans le sud et le nord-est des États-Unis. Le message principal de la Caravane pour la paix est que la guerre aux drogues continue de dévaster son pays et qu’elle est le résultat des politiques sur les drogues adoptées aux É.-U., au Canada et au Mexique. La CCPD se joindra à la Caravane pour la paix à Baltimore, Maryland, le 9 septembre, où elle s’arrêtera pour tenir une assemblée publique au sujet des politiques sur les drogues, lors de laquelle on examinera à quel point les trois pays ont à gagner d’envisager des solutions de rechange à l’échec de la guerre aux drogues.
Suivez notre blog lors des prochaines semaines pour en savoir plus sur la Caravan for Peace, Javier Scilia et la relation du Canada à la Guerre contre la drogue du Mexique.