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  • Services de consommation supervisée et soutien communautaire

    Services de consommation supervisée et soutien communautaire

    Les centres d’injection supervisée aident à sauver des vies et à protéger les communautés. Telle fut la conclusion de plus de 30 études de recherche sur le centre d’injection supervisée (CIS) de Vancouver, Insite. Et la Cour suprême du Canada a exprimé son accord en septembre 2011, et ordonné à la ministre fédérale de la Santé d’accorder une exemption en vertu de l’article 56 de laLoi réglementant certaines drogues et autres substances pour permettre à Insite de poursuivre ses activités.

    Pour accroître la réduction des méfaits et soutenir le développement de services semblables dans toute la province, le ministère de la Santé de la C.-B. a révisé son « Guidance Document for Supervised Injection Services ». Rédigé à l’intention des professionnels de la santé, il offre des conseils aux autorités sanitaires et à d’autres organisations qui envisagent d’offrir des services d’injection supervisée dans leur localité.

    Selon la politique provinciale, quiconque désire offrir ce service devra examiner comment il obtiendra le soutien des groupes locaux comme les médecins hygiénistes, les services de police et autres groupes éventuellement concernés. La décision de la Cour suprême du Canada mentionne brièvement les futures applications de l’exemption en vertu de l’article 56 :

    [153] La Loi accorde au ministre le pouvoir discrétionnaire de décider s’il faut accorder ou non une exemption. Ce pouvoir discrétionnaire doit être exercé en conformité avec la Charte. Le ministre doit donc se demander si le refus d’une exemption porterait atteinte aux droits à la vie et à la sécurité des personnes autrement qu’en conformité avec les principes de justice fondamentale. Les facteurs pris en compte pour rendre une décision relativement à une exemption doivent comprendre la preuve, si preuve il y a, concernant l’incidence d’un tel centre sur le taux de criminalité, les conditions locales indiquant qu’un centre d’injection supervisée répond à un besoin, la structure réglementaire en place permettant d’encadrer le centre, les ressources disponibles pour voir à l’entretien du centre et les expressions d’appui ou d’opposition de la communauté.

     

    Cette dernière phrase a soulevé des questions quant à la probabilité du succès des futurs services de consommation supervisée. Malgré les preuves écrasantes de leur succès, les services de réduction des méfaits font toujours l’objet de controverses publiques, ce qui veut dire que des membres de la communauté vont probablement s’objecter à des services de consommation supervisée. Mais l’existence de cette opposition ne signifie pas nécessairement que les demandeurs éventuels doivent cesser leurs efforts. En fait, le jugement de la Cour suprême n’est pas une liste des critères d’une demande réussie mais plutôt, une description des facteurs que le ministre doit prendre en compte pour décider. Les demandeurs éventuels doivent être en mesure de démontrer qu’ils ont sondé le soutien public et peuvent prouver qu’il existe. Les demandes, comme le suggère le gouvernement provincial de la C.-B., doivent comporter des preuves tant du soutien que de l’opposition.

    Il faut se rappeler qu’Insite n’a pas nécessairement démarré avec le soutien de la communauté au complet. C’est plutôt avec le temps, et avec la continuité des activités du centre que la communauté avoisinante a ressenti ses effets positifs et que les chercheurs ont pu en démonter l’efficacité en ce qui concerne la santé et l’ordre social. Cela ne signifie pas que si un groupe s’objecte, alors la demande sera nécessairement non reçue. Les candidats éventuels à une exemption devront décrire les initiatives qui seront prises pour tenir compte des préoccupations de la communauté, et examiner la façon dont ils entendent éduquer leur communauté au sujet des effets positifs de ces services.

  • Réseau juridique canadien VIH/sida

    Réseau juridique canadien VIH/sida

    L’épidémie du VIH est l’un des problèmes de santé publique les plus brûlants de notre époque. Il a déjà semblé être insurmontable, mais il a reçu l’assistance de l’éducation, la recherche, l’innovation, et une incommensurable quantité de travail. Les outils destinés à freiner la propagation du VIH et à améliorer la vie et la santé des personnes vivant avec la maladie sont désormais offerts à plus grande échelle, mais la possibilité de donner le jour à une génération sans sida se heurte encore à un certain nombre d’obstacles, dont la plupart ont trait aux droits de la personne latents, à l’accès aux médicaments, à la réduction des méfaits, et à des lois injustes.

    L’un des groupes les plus prolifiques qui travaillent à résoudre les problèmes qui entravent présentement la lutte contre le VIH/sida est le Réseau juridique canadien VIH/sida de Toronto. Célébrant en décembre le 20e anniversaire de ses activités, le Réseau juridique canadien VIH/sida est la principale organisation canadienne de défense vouée aux questions juridiques et de droits de la personne qui relèvent du VIH/sida. La mission du réseau est de faire valoir les droits humains des personnes vivant avec le VIH/sida et vulnérables à l’épidémie, au Canada et dans le monde, à l’aide de recherches et d’analyses, de plaidoyer et d’actions en contentieux, d’éducation du public et de mobilisation communautaire.

    L’une des questions qui préoccupe présentement le Réseau juridique est celle des échanges de seringues dans les prisons canadiennes. L’échange de seringues est essentiel à toute stratégie globale visant à prévenir la propagation des maladies infectieuses, mais la distribution de matériel d’injection stérile n’est actuellement autorisée dans aucune prison canadienne — malgré les preuves massives des avantages des programmes d’échange de seringues en prison (PESP) qui ont cours dans le monde entier.

    Pour contester cette politique, le Réseau juridique canadien VIH/sida, le Réseau d’action et de soutien des prisonniers et prisonnières vivant avec le VIH/sida (PASAN), CATIE, le Réseau canadien autochtone du sida (RCAS) et Steven Simons, ancien détenu sous responsabilité fédérale, ont engagé des poursuites contre le Gouvernement du Canada, le 25 septembre, pour « son défaut de protéger le droit à la santé des détenus, dû à son refus persistant de mettre en œuvre des programmes de seringues stériles pour prévenir la transmission du VIH et du virus de l’hépatite C (VHC) dans les établissements correctionnels canadiens ».

    Les taux d’infection à VIH et à VHC chez les détenus canadiens sont de 10 à 30 fois supérieurs à ceux de l’ensemble de la population. Bien que l’usage de drogues illicites soit strictement interdit dans les établissements correctionnels, la prévalence de cet usage est un fait indéniable.

    Bien que la question de donner accès aux détenus à du matériel d’injection stérile puisse sembler paradoxale à première vue, elle est en fait assez évidente, étant donné la preuve écrasante que les PESP bénéficient à la santé des détenus, puis à l’ensemble de la santé publique.

    Pour plus de détails sur la poursuite et les PESP, allez au site Web du Réseau juridique canadien VIH/sida pour consulter la campagne – Urgence santé en prison.

    Outre les affaires directement liées aux politiques sur les drogues, comme les PESP, le Réseau juridique canadien VIH/sida traite de thèmes comme la discrimination, les communautés autochtones, les droits des femmes, le travail sexuel, la sécurité du revenu, et ainsi de suite (cliquez ici pour la liste complète).

    Les campagnes et activités courantes sont notamment :

    Femmes et séropositives : Dénonçons l’injustice

    Documentaire de 45 minutes qui raconte les histoires vécues de quatre femmes séropositives,Femmes et séropositives : Dénonçons l’injustice dépeint la réalité de la criminalisation de la non-divulgation du VIH au Canada.

    Pour plus de détails, consultez le site Web du film.

    La non-divulgation du VIH et le droit criminel

    Le 25 octobre, le Réseau juridique a lancé plusieurs publications qui analysent deux décisions récentes de la Cour suprême concernant des causes de non-divulgation du VIH. Un résumé et une analyse approfondie des décisions se trouvent ici.

    Tenir la promesse du Canada : des médicaments  abordables pour tous

    Depuis nombre d’années, le Réseau juridique mène une campagne mondiale pour rectifier le Régime canadien d’accès aux médicaments (RCAM), qui permettrait au Canada d’assurer aux pays en voie de développement un meilleur accès aux médicaments génériques abordables pour le sida et d’autres problèmes de santé. Le projet de loi C-398 est au cœur de cette campagne, et s’il est adopté, il corrigera et simplifiera le RCAM, permettant ainsi d’acheminer les médicaments à ceux qui en ont besoin.

    Pour plus de détails sur le projet de loi C-398, allez au site du Réseau juridique canadien VIH/sidasite Web médicaments pour tous.

    Le 4 décembre 2012 à 19 h 00, philanthropes, bailleurs de fonds, membres, organismes communautaires, personnes vivant avec le VIH/sida et alliés se réuniront dans la Grande Salledu Barreau du Haut-Canada à Toronto pour célébrer le Réseau juridique canadien VIH/sida et rendre hommage aux lauréats des Prix 2012 de l’Action contre le VIH/sida et pour les droits humains. Cliquez ici pour plus de détails sur l’activité.

    Le Réseau juridique canadien VIH/sida est partenaire de la Coalition canadienne des politiques sur les drogues, visant le changement et de meilleures politiques sur les drogues fondées sur les données probantes, les droits de la personne, l’inclusion sociale et la santé publique.

  • Bud Osborn: Drug War Poems & DTES history

    Bud Osborn: Drug War Poems & DTES history

    Bud Osborn’s prose charges drug policy debates with deep revelations and compassion. As a long time poet and social activist living in Vancouver’s Downtown Eastside, Bud is a light for many. His evidence is wrapped in poetry that can only come from first hand experiences. He turns the suffering he sees into poignant words aimed at shattering the paradigm of prohibition.

    At an epicenter of the war on drugs in Canada, the residents of the Downtown Eastside have long known the harms of prohibition. On September 22, 2012 the community gathered under a tent at Oppenheimer park for a day of open dialogue and discussion and food. After the acknowledgment and welcoming to Coast Salish Territory, Bud opened the day with this poem on the drug war and the story of the neighborhood. Please share this video and let his words inspire more discussion and change. Together we can build a future of collective self-determination and social justice.

  • Envy and Love in Portland

    Envy and Love in Portland

    Is it possible for a Canadian interested in issues like scaling-up harm reduction and drug law reform to envy the U.S.? That’s the worrisome question that crossed my mind as I sat in the opening plenary of the 9th National Harm Reduction Conference in Portland, Oregon.

    Two U.S. states recently voted to pass ballot initiatives that would end the prohibition of cannabis use by adults. And in the spirit of dignity, law reform and harm reduction activists have championed a myriad of community-based and public health department-led initiatives to scale-up overdose prevention and response programs. That reality is evident here in Portland, given the number of sessions devoted to this topic. Speakers like Willie Dudley of Casa Segura in Oakland, CA, talked about the empowerment experienced by peers who’ve been trained to respond to overdoses with the opiate agonist Naloxone.

    And then there’s Gil Kerlikowske. He’s the head of the White House’s Office on National Drug Control Policy. Given the recent U.S. election outcome, it looks like he gets to keep his job as Obama’s drug Czar. Typically that office has championed the war on drugs and all its brutality, but Kerlikowske delivered welcoming remarks to the delegates in Portland via video feed. He took pains to note that he was the first person in his position to do so. Likely his appearance at this conference is the result of the hard work of relationship building done by people like Allan Clear, head of the New York-based Harm Reduction Coalition. Kerlikowske reiterated his support for syringe exchange and echoed the commitment made by his office this past summer to support the scale-up of overdose programs including making Naloxone more readily available.

    Of course rhetoric is one thing and reality is another. Behind Kerlikowske’s words is still the reality of the U.S.-led war on drugs, which includes American support for the militarization of the drug war along the Mexico/U.S. border. There’s still a federal ban on funding for syringe distribution re-imposed by a Republican controlled congress in 2010. And there are still thousands of arrests daily for drug possession. One need only to turn briefly to Michelle Alexander’s book, The New Jim Crow, to be astutely reminded that this drug war is a racist one. But then again, these realities are also true in Canada where First Nations people are disproportionately imprisoned, where Canada also supports the militarization of the U.S./Mexico drug war and where harm reduction has been redlined in the National Anti-Drug Strategy.

    Yes it’s true that we have deep political resistance to harm reduction in Canada but nevertheless we must figure how we can work together across the country to scale-up harm reduction services. We can’t keep it secret anymore. The proponents of harm reduction have created a profoundly important practice of health engagement and we have something to teach the rest of the system. So let’s get that conversation going. If you’ve already started, let us know what works best and we will share that wisdom with everyone who will listen.

  • A Seismic Shift in Drug Policy

    A Seismic Shift in Drug Policy

    Watching the vote in last night in the U.S. was quite an amazing experience. We watched history being made yet again and not just with the re-election of America’s first black president.

    Yes, a second term for Obama was a rare feat given the poor economic situation in the U.S. and the vulnerability that brings for an incumbent president. A second term for Obama is without a doubt a historical event. But there was more – there was a seismic shift in the world of drug policy. In the belly of the beast of the war on drugs, in the country that historically has promoted a vigorous global assault on drugs and drug users, citizens of Washington state and Colorado sunk a wedge a mile wide into the monolithic paradigm of drug prohibition. In both states the voters have overwhelmingly supported the regulation of marijuana for adult use.

    Prohibition is upheld by a global consensus enshrined in international drug treaties. Much like the mortar that held the Berlin Wall together, it holds fast as long as no one challenges the logic of the system in a significant way. As long as things stay the same and no one has the courage to confront the absurdity of the status quo, the status quo prevails. But once the wall starts to be dismantled by ordinary citizens and the authorities stand aside, it is over. The mortar crumbles like dust. What was inconceivable only a few years ago seems like common sense today. Just like that wall in Berlin came tumbling down on November 9th, 1989, prohibition is collapsing before our eyes. The citizens of the U.S. have peacefully voted to overthrow the tired and worn out policy of drug prohibition and common sense has prevailed. It’s about time.

    There are many questions about how these two states will move forward and actually implement the regulations they have proposed. As they say, the devil is in the details. But that’s the grinding day-to-day work of finding the best regulatory regime that meets the many competing goals that are important to our communities – public health, public safety, civil liberties, education about the harms and benefits of substance use and the stewardship of our youth within a culture that has so many mixed messages around drug use. This is important work that we believe will improve the quality of life in those states that made this decision to move forward. The fact that resources will be focused on how to best regulate marijuana rather than whether to regulate this ubiquitous product is the most important point for those of us in Canada.

    Now that the U.S. has opened the door and started down that path towards regulation, the old excuse that Canadian politicians always use – that we can’t change anything until the Americans do, is gone. So let’s get on with it.

  • Drug Policy 101: Dangers of an Unregulated Drug Market

    Drug Policy 101: Dangers of an Unregulated Drug Market

    “We need to recognize that it’s not deviant or pathological for humans to desire to alter their consciousness with psychoactive substances. They’ve been doing it since pre-history… and it can be in a religious context, it can be in a social context, or it can be in the context of symptom management.”

    Dr. Perry Kendall, Provincial Health Officer, British Columbia

    If the past century of prohibition has proved anything, it is that the Controlled Drugs and Substances Act has failed to discourage Canadians from using illegal drugs. Likewise, prohibition has also shown us that the financial incentive to produce and sell illegal drugs is far more powerful than the deterrent effect of the criminal law.

    This ongoing flow of supply and demand has, of course, resulted in a large and highly profitable black market for drugs in Canada. One aspect of this black market that goes unaddressed by the criminal justice system is that prohibition results in a situation where Canadians are consuming a completely unregulated product.

    Because the product is unregulated, its quality is not just questionable, but potentially dangerous. And those individuals who use drugs of questionable quality often have no idea as to the nature of the substance they are consuming.

    Some of the most illuminating examples of the dangers of an unregulated market can be found in relation to the differences between “ecstasy” and MDMA. In its pure form, and taken in controlled doses, MDMA is a relatively safe substance when compared to other drugs, legal and illegal.

    Many scientists and doctors have argued in favour of its regulation, including former UK government drugs advisor David Nutt, who recently conducted a televised study of MDMA’s therapeutic potential, and BC Provincial Health Officer Dr. Perry Kendall, who went on the record stating that MDMA could be “safe” for adults if consumed responsibly, and has called for a public dialogue on a regulatory regime. Such a dialogue could enable a full and honest discussion on the benefits and harms of using substances such as MDMA and similar drugs.

    But because MDMA isn’t currently regulated by a governing body, we have “ecstasy” which is regulated by the criminal element that currently controls its distribution. “Ecstasy” as opposed to pure MDMA, can contain a combination of various drugs, such as PCP, ketamine, methamphetamines and others. This leads to unknown purity, unknown dosage and the possibility that a pill could be contaminated. And the results of consuming pills of unknown origin can be tragic. Examples of the dangers of the current ecstasy market include a string of deaths throughout western Canada, where individuals using ecstasy died because the pills they took were cut with PMMA; a stimulant that has been linked to a number of deaths around the world during the same timeframe.

    These and similar deaths have lead many communities around the country to call for a different approach to how we deal with drugs like ecstasy, as “Just Say No” programs and wishing abstinence upon young people is clearly not working.

    Next Steps:

    As the current approach, which relies upon fear and ignorance to dissuade Canadians from using MDMA has failed, Canada should adopt a knowledge-based approach to best ensure that those who use MDMA and other drugs stay safe and informed.

    One of such existing approaches is the Dutch Drugs and Information Monitoring System (DIMS); a country-wide system of labs that will analyze substances without any threat of legal recourse. Since the 1990s, the Netherlands government has used this system as a measure to prevent the harms associated with unexpected and dangerous substances found in “party pills” and other drugs. The three main substances that DIMS tests are ecstasy/MDMA, amphetamine/Speed, and cocaine, and has tested some 100,000 drug samples since being established. Implementing such a system in Canada would have numerous public health benefits, including allowing drug users to have a full understanding of what they are actually taking, while also enabling public health authorities to respond more effectively when hazardous substances appear on the drug market.

    Long term solution: A regulated drug market

    MDMA is subject to the UN convention on psychotropic substances, rendering it illegal around the world, and any country that attempted to regulate it would be in violation of this treaty. However, there is currently legislation in front of the New Zealand government that would see the creation of the world’s first regulated recreational drug market.

    Under the new regulations, synthetic drugs, also known as “legal highs” or “party pills” would have to undergo an approval process before being brought to market. This process would place the burden on the synthetic drug industry, which would have to prove its products are safe before being made available to the consumer. Taking up to two years, the approval process will determine the effects and side-effects of a proposed drug, measuring it against an established health criteria.

    While it will only cover new drugs, i.e. those not covered by existing UN treaties, New Zealand’s proposed system could function as a blueprint for other nations to pursue the regulation of recreational drugs in the future.

  • The Drug War in Your Passport

    The Drug War in Your Passport

    On October 18th, 1929, the Judicial Committee of the Privy Council in England, the highest court in Canada at the time, made a landmark decision that would forever change the role of women in Canadian politics. It repealed a previous ruling by the Supreme Court and made official women’s status as “persons” in Canada, which meant that from that point on, women were eligible to become members of the senate.

    The individual largely responsible for this ruling was the trailblazing women’s rights activist Emily Murphy, who three years prior became the British Empire’s first female magistrate. Along with four other women, who came to be known as “the famous five”, Murphy campaigned for this crucial shift in the meaning of the word “person”.

    Murphy’s legacy is alive and well today, with statues and art depicting her campaign located across the country. And now, according to a recent announcement, she will also be appearing in the pages of the new Canadian passports, alongside Terry Fox.

    But Murphy has another, lesser-known legacy. She is, perhaps more than any one individual, responsible for the criminalization of cannabis in Canada and the beginning of this country’s 90-year war on pot.

    From 1920 to 1922, Murphy wrote a series of articles for Maclean’s magazine, which would later be collected in her book “The Black Candle”. These writings, which amounted to an explicitly racist, anti-immigrant diatribe, were aimed at “educating” the Canadian public as to the dangers of drug use and drug trafficking.

    Informed by her experience as a magistrate in Alberta and a tour of Vancouver’s Chinatown, Murphy surmised that drug addiction was “a scourge so dreadful in its effects that it threatens the very foundations of civilization.”

    In “The Black Candle” she argued that substances such as cannabis, opium and cocaine were being trafficked throughout the country as part of a vast conspiracy aimed at corrupting the “purity” of the white race and the destruction of Anglo-Saxon communities.

    Of cannabis users she wrote:

    “The addict loses all sense of moral responsibility. Addicts to this drug, while under its influence, are immune to pain, and could be severely injured without having any realization of their condition. While in this condition they become raving maniacs and are liable to kill or indulge in any form of violence to other persons, using the most savage methods of cruelty without, as said before, any sense of moral responsibility.”

    Capitalizing on the anti-Chinese sentiment in Vancouver at the time, she successfully elevated and expanded upon the moral panic associated with opium to the national level and helped persuade the Canadian government to enact stricter drug laws.

    In 1921, An Act to Amend the Opium and Narcotic Drug Act increased maximum sentences for trafficking and possession from one year to seven years. And in 1923, informed by Murphy’s argument and “evidence”, the Canadian government became the first western country to ban cannabis.

    It is a strange and tragic irony that Murphy, who used a contrived drug scare to attack immigrants, should after all these years appear in Canada’s new passport; a document that is meant to enshrine and protect the rights of all Canadian citizens, new or old.

  • Rapport sur les politiques canadiennes sur les drogues

    Rapport sur les politiques canadiennes sur les drogues

    La CCPD se prépare présentement à rédiger un rapport sur les politiques canadiennes sur les drogues. Prévu pour l’hiver, préalablement à la prochaine réunion de l’Organe international de contrôle des stupéfiants, ce rapport évaluera l’état des cadres des politiques canadiennes sur les drogues, dans une optique de santé publique, d’inclusion sociale et de droits de la personne.

    Au Canada, comme presque partout ailleurs au monde, la réponse la mieux financée aux problèmes associés à l’utilisation de drogues a été d’accroître les initiatives policières, ce qui a entraîné l’incarcération d’un nombre croissant de personnes qui utilisent des drogues.

    Notre évaluation critique des cadres politiques révélera la mesure dans laquelle nos gouvernements se sont engagés à des politiques efficaces qui préviennent et réduisent les méfaits associés à l’alcool, au tabac, et à d’autres drogues, ainsi qu’à la recherche de solutions de rechange à la criminalisation.

    Ce rapport offrira des données de départ aux futurs rapports sur les politiques canadiennes sur les drogues, et constituera la pierre angulaire du travail de plaidoirie de la Coalition. La CCPD sollicite votre aide pour ce projet. Si vous souhaitez partager de l’information sur votre organisme ou votre expérience des politiques sur les drogues au Canada, ou encore si vous désirez plus de détails sur ce projet, veuillez communiquer avec Connie Carter, analyste principale en matière de politiques, à l’adresse de courriel [email protected].

  • L’échange de seringues en prison – une question de droits de la personne

    L’échange de seringues en prison – une question de droits de la personne

    Les gens ne renoncent pas à leurs droits de la personne lorsqu’ils entrent en prison. Ils comptent plutôt sur le système de justice pénale pour les respecter, y compris leur droit à la santé. La santé carcérale est la santé publique.

    Ces énoncés peuvent sembler évidents pour certains, mais le droit à des services de santé adéquats est à la base d’une nouvelle poursuite intentée contre le gouvernement fédéral du Canada. Les programmes d’échange de seringues sont un élément essentiel d’une stratégie globale de prévention de la propagation des maladies infectieuses, mais le service correctionnel fédéral ne permet pas ce service de santé de survie dans les prisons fédérales canadiennes. Pour contester cette politique, le Réseau juridique canadien, Prisoners with HIV/AIDS Support Action Network (PASAN), CATIE, le Réseau canadien autochtone du sida (RCAS) et Steven Simons, un ex-détenu fédéral, ont intenté une poursuite contre le gouvernement du Canada aujourd’hui, au motif de son défaut de protéger la santé des personnes incarcérées par son refus permanent de mettre en œuvre des programmes de seringues et d’aiguilles stériles.

    L’utilisation de drogues en prison est une réalité. Un sondage de 2007 mené par le Service correctionnel du Canada (SCC) a révélé que 17 % des hommes et 14 % des femmes s’étaient injecté des drogues tandis qu’ils étaient en prison. Des prisonniers ne sont pas disposés à prendre part au traitement, le traitement peut ne pas être disponible ou approprié. Malgré le fait que l’utilisation et la possession de drogues sont illégales en prison, et malgré les efforts des systèmes correctionnels pour empêcher les drogues d’entrer en prison, celles-ci demeurent largement disponibles. En fait, aucun système correctionnel dans le monde n’a été capable de maintenir les drogues complètement à l’extérieur des murs. Le partage des seringues est une façon très efficace de partager les maladies transmissibles par le sang. Les personnes incarcérées ont des taux de VIH et d’hépatite C qui sont au moins de 10 et 30 fois plus élevés que ceux de la population dans son ensemble, et une grande partie de ces infections se produit parce que les détenus n’ont pas accès à du matériel d’injection stérile.

    Cette poursuite remet en question la croyance selon laquelle les gens révoquent leurs droits quand ils entrent en prison. En fait, les prisonniers conservent les mêmes droits de la personne dont jouissent les personnes en communauté, sauf ceux qui sont évidemment restreints par l’incarcération. Cela comprend le droit au meilleur état de santé susceptible d’être atteint, un droit enchâssé dans plusieurs Traités et conventions de l’ONU. Ce droit englobe des mesures comme l’échange de seringues qui a fait maintes fois ses preuves comme moyen de prévenir la transmission des maladies.

    Il y a également de bonnes raisons de croire que les services d’échange de seringues en prison sont bénéfiques pour nous tous. Ces services sont offerts dans bien des parties du monde et on a constaté, par des évaluations, qu’ils réduisent le partage de seringues, qu’ils n’entraînent pas une utilisation ou injection accrue de drogues, qu’ils contribuent à réduire les surdoses, qu’ils facilitent les renvois des utilisateurs à des programmes de traitement de la toxicomanie, et qu’ils n’ont pas donné lieu à l’utilisation d’aiguilles ou de seringues comme armes contre le personnel. Lorsque ces services ont été instaurés dans les prisons suisses, les employés étaient réticents au départ, mais parce que l’échange de seringues réduisait la probabilité des blessures par piqûres d’aiguilles, ils se sont rendu compte que la distribution de matériel d’injection stérile était dans leur propre intérêt, et ils se sentaient plus en sécurité qu’avant que la distribution commence.

    La vaste majorité des détenus retournent éventuellement dans la communauté, donc les maladies qui sont acquises en prison ne restent pas nécessairement en prison, ce qui signifie que lorsque nous protégeons la santé des détenus, nous protégeons la santé de chaque membre de la communauté. Les prisonniers font partie de notre vie aussi, ce sont des mères, des pères, des frères, des sœurs, des amis et des êtres chers. Vous ne pensez peut-être pas connaître un prisonnier, mais les chances sont que vous en connaîtrez, et vous vous soucierez de sa santé et de son bien-être.