L’épidémie du VIH est l’un des problèmes de santé publique les plus brûlants de notre époque. Il a déjà semblé être insurmontable, mais il a reçu l’assistance de l’éducation, la recherche, l’innovation, et une incommensurable quantité de travail. Les outils destinés à freiner la propagation du VIH et à améliorer la vie et la santé des personnes vivant avec la maladie sont désormais offerts à plus grande échelle, mais la possibilité de donner le jour à une génération sans sida se heurte encore à un certain nombre d’obstacles, dont la plupart ont trait aux droits de la personne latents, à l’accès aux médicaments, à la réduction des méfaits, et à des lois injustes.
L’un des groupes les plus prolifiques qui travaillent à résoudre les problèmes qui entravent présentement la lutte contre le VIH/sida est le Réseau juridique canadien VIH/sida de Toronto. Célébrant en décembre le 20e anniversaire de ses activités, le Réseau juridique canadien VIH/sida est la principale organisation canadienne de défense vouée aux questions juridiques et de droits de la personne qui relèvent du VIH/sida. La mission du réseau est de faire valoir les droits humains des personnes vivant avec le VIH/sida et vulnérables à l’épidémie, au Canada et dans le monde, à l’aide de recherches et d’analyses, de plaidoyer et d’actions en contentieux, d’éducation du public et de mobilisation communautaire.
L’une des questions qui préoccupe présentement le Réseau juridique est celle des échanges de seringues dans les prisons canadiennes. L’échange de seringues est essentiel à toute stratégie globale visant à prévenir la propagation des maladies infectieuses, mais la distribution de matériel d’injection stérile n’est actuellement autorisée dans aucune prison canadienne — malgré les preuves massives des avantages des programmes d’échange de seringues en prison (PESP) qui ont cours dans le monde entier.
Pour contester cette politique, le Réseau juridique canadien VIH/sida, le Réseau d’action et de soutien des prisonniers et prisonnières vivant avec le VIH/sida (PASAN), CATIE, le Réseau canadien autochtone du sida (RCAS) et Steven Simons, ancien détenu sous responsabilité fédérale, ont engagé des poursuites contre le Gouvernement du Canada, le 25 septembre, pour « son défaut de protéger le droit à la santé des détenus, dû à son refus persistant de mettre en œuvre des programmes de seringues stériles pour prévenir la transmission du VIH et du virus de l’hépatite C (VHC) dans les établissements correctionnels canadiens ».
Les taux d’infection à VIH et à VHC chez les détenus canadiens sont de 10 à 30 fois supérieurs à ceux de l’ensemble de la population. Bien que l’usage de drogues illicites soit strictement interdit dans les établissements correctionnels, la prévalence de cet usage est un fait indéniable.
Bien que la question de donner accès aux détenus à du matériel d’injection stérile puisse sembler paradoxale à première vue, elle est en fait assez évidente, étant donné la preuve écrasante que les PESP bénéficient à la santé des détenus, puis à l’ensemble de la santé publique.
Pour plus de détails sur la poursuite et les PESP, allez au site Web du Réseau juridique canadien VIH/sida pour consulter la campagne – Urgence santé en prison.
Outre les affaires directement liées aux politiques sur les drogues, comme les PESP, le Réseau juridique canadien VIH/sida traite de thèmes comme la discrimination, les communautés autochtones, les droits des femmes, le travail sexuel, la sécurité du revenu, et ainsi de suite (cliquez ici pour la liste complète).
Les campagnes et activités courantes sont notamment :
Femmes et séropositives : Dénonçons l’injustice
Documentaire de 45 minutes qui raconte les histoires vécues de quatre femmes séropositives,Femmes et séropositives : Dénonçons l’injustice dépeint la réalité de la criminalisation de la non-divulgation du VIH au Canada.
Pour plus de détails, consultez le site Web du film.
La non-divulgation du VIH et le droit criminel
Le 25 octobre, le Réseau juridique a lancé plusieurs publications qui analysent deux décisions récentes de la Cour suprême concernant des causes de non-divulgation du VIH. Un résumé et une analyse approfondie des décisions se trouvent ici.
Tenir la promesse du Canada : des médicaments abordables pour tous
Depuis nombre d’années, le Réseau juridique mène une campagne mondiale pour rectifier le Régime canadien d’accès aux médicaments (RCAM), qui permettrait au Canada d’assurer aux pays en voie de développement un meilleur accès aux médicaments génériques abordables pour le sida et d’autres problèmes de santé. Le projet de loi C-398 est au cœur de cette campagne, et s’il est adopté, il corrigera et simplifiera le RCAM, permettant ainsi d’acheminer les médicaments à ceux qui en ont besoin.
Pour plus de détails sur le projet de loi C-398, allez au site du Réseau juridique canadien VIH/sidasite Web médicaments pour tous.
Le 4 décembre 2012 à 19 h 00, philanthropes, bailleurs de fonds, membres, organismes communautaires, personnes vivant avec le VIH/sida et alliés se réuniront dans la Grande Salledu Barreau du Haut-Canada à Toronto pour célébrer le Réseau juridique canadien VIH/sida et rendre hommage aux lauréats des Prix 2012 de l’Action contre le VIH/sida et pour les droits humains. Cliquez ici pour plus de détails sur l’activité.
Le Réseau juridique canadien VIH/sida est partenaire de la Coalition canadienne des politiques sur les drogues, visant le changement et de meilleures politiques sur les drogues fondées sur les données probantes, les droits de la personne, l’inclusion sociale et la santé publique.