Je me suis entretenu avec le Dr Mark Tyndall au 21e Congrès canadien annuel de recherche sur le VIH/sida (ACRV) à Montréal, en avril, dont le thème était « Un point tournant dans la lutte contre le VIH : de nouveaux défis à relever ». Relever des défis n’a rien d’inhabituel pour Tyndall, étant reconnu comme leader national de la prévention et des soins du VIH. Il a travaillé plus de dix ans à Vancouver à l’UBC et au Centre d’excellence de la Colombie-Britannique pour le VIH/sida, et aussi comme chef des maladies infectieuses à l’hôpital St. Paul’s. Il réside maintenant à Ottawa et est chef des maladies infectieuses à l’Université d’Ottawa.
« les centres d’injection supervisée sont devenus le paratonnerre de la réduction des méfaits, mais nous savons et reconnaissons tous qu’ils sont un moyen très important d’essayer d’intégrer les gens à un genre de continuum de soins… et le besoin est encore très vaste. »
Ayant été en première ligne du centre d’injection supervisée de Vancouver (INSITE), Tyndall sait que les centre d’injection supervisée et les services de réduction des méfaits doivent être accrus.
Tyndall affirme qu’il y a une crise de santé publique à Ottawa, semblable dans certains cas à ce qu’il a vu à Vancouver il y a dix ans. La grande question, selon lui, est de savoir s’il nous faut répéter le même processus de recherche et faire beaucoup des mêmes erreurs, ou si nous pouvons apprendre de ce qui s’est passé dans des endroits comme Vancouver, Francfort et Sydney, et mettre en œuvre efficacement des centres de réduction des méfaits et d’injection supervisée. Tyndall était l’invité d’une conférence de presse tenue à Montréal durant le congrès de l’ACRV qui envisageait des centres d’injection à l’échelle nationale, et il a également collaboré au rapport sur la stratégie de consommation supervisée des drogues de Toronto que nous avons rédigé au printemps dernier. Veuillez vous joindre à nous et écrire vos commentaires pour nous dire ce que vous croyez qu’il devrait être fait dans votre communauté.