Les centres d’injection supervisée sauvent des vies et protègent les communautés. Telle est la conclusion de plus de 30 études de recherche sur le centre d’injection supervisée de Vancouver, connu sous le nom d’Insite. La Cour suprême du Canada en a convenu en septembre 2011, et ordonné à la ministre fédérale de la Santé d’accorder une exemption à l’article 56 de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances pour permettre à Insite de poursuivre ses opérations.
Pour accroître la réduction des méfaits et soutenir le développement de services semblables dans toute la province, le ministre de la Santé de la C.-B. a révisé son Document d’orientation pour les services d’injection supervisée. Rédigé à l’intention des professionnels de la santé, il offre des conseils aux autorités sanitaires et autres organisations qui prévoient dispenser des services d’injection supervisée dans leur localité.
Lors d’un récent forum public à Victoria, Kenneth Tupper, ministre de la Santé de la C.-B., a confirmé la valeur de l’injection supervisée dans le cadre d’un « programme complet de services de réduction des méfaits ».
« Les tribunaux ont statué que l’injection supervisée est une approche valable des soins de santé, et le nouveau document d’orientation confirme le soutien de ces services par la province », a déclaré Tupper.
Le « document d’orientation » peut sembler déconcertant aux profanes. Il expose une série d’enjeux que toute organisation qui envisage de se doter d’un centre d’injection supervisée doit prendre en compte. Cela comprend une connaissance approfondie des services locaux, les taux de VIH et d’hépatite C, et toute estimation disponible des modèles d’utilisation de drogues. Les organisations intéressées devront également fournir une description détaillée du service proposé et démontrer comment il sera conforme aux principes de la réduction des méfaits énumérés dans les documents du ministère de la Santé de la C.-B.
Selon les politiques provinciales, quiconque veut offrir ce service devra étudier comment il pourra maintenir le soutien des groupes locaux comme les médecins hygiénistes, les services de police, et d’autres groupes éventuellement concernés. Il devra aussi planifier les services à offrir conjointement avec l’injection supervisée, même si le centre d’injection supervisée proposé est petit ou mobile. Il faudra aussi planifier minutieusement la façon dont les données seront recueillies, et comment communiquer et documenter les enjeux comme les risques de l’utilisation de substances et les conduites acceptées au service.
La réduction des méfaits concerne les politiques, programmes et pratiques qui visent à réduire les conséquences sanitaires, sociales et économiques néfastes de l’utilisation de drogues psychoactives légales et illicites, sans nécessairement réduire l’utilisation de drogues. Accroître la réduction des méfaits pour les personnes, les familles et les communautés est le fondement du travail de la CCPD.
Nous espérons que vous vous joindrez à nous et répandrez le message sur l’importance de services comme l’injection supervisée pour nous aider à accroître la réduction des méfaits dans nos communautés.