Cette dernière semaine, l’histoire sombre du passé colonial du Canada a été crûment exposée : 215 corps d’enfants ont été découverts sur le terrain d’un ancien pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique, sur le territoire des peuples Tk’emlúps te Secwépemc. Ces atrocités ont même retenu l’attention de médias internationaux et les drapeaux d’édifices gouvernementaux ont été mis en berne pour marquer la tragique découverte.
Nous faisons une pause dans notre travail pour les politiques canadiennes sur les drogues afin de nous rappeler une fois de plus que nos politiques actuelles en la matière ont des racines coloniales et racistes et que notre travail à venir nécessite que nous nous tenions aux côtés des peuples autochtones et que nous les soutenions, afin de travailler ensemble à créer des politiques qui mettent fin à la discrimination, à l’oppression et aux autres conséquences dévastatrices que vivent tant de personnes autochtones.
La découverte de ces tombes non marquées montre clairement ce que les Canadien-nes doivent reconnaître : le Canada a été fondé sur la base de systèmes coloniaux et racistes, il fonctionne encore ainsi et cela continue de causer des préjudices considérables aux communautés autochtones. Ne vous y trompez pas, il s’agit d’un génocide. Voici ce que le grand chef Stewart Philips, de l’Union des chefs autochtones de la Colombie-Britannique, a déclaré aux médias :
« Voici la réalité du génocide que l’État colonial a infligé, et continue d’infliger, aux peuples autochtones. Aujourd’hui, nous rendons hommage à la vie de ces enfants et nous prions pour qu’eux, elles et leurs familles puissent enfin trouver la paix. »
Le souvenir de cette horreur et l’engagement en faveur de la réconciliation ne doivent pas s’estomper avec le temps. Les gouvernements doivent s’engager pleinement à l’égard de la justice et de l’autodétermination des communautés autochtones.
En tant que coalition engagée à transformer les politiques canadiennes sur les drogues afin qu’elles soutiennent et habilitent les peuples autochtones, nous nous engageons à travailler avec les organismes autochtones pour démanteler un cadre de politiques sur les drogues qui a fait tant de ravages.
En ce moment, nous vous encourageons à vous rapprocher des organismes autochtones qui œuvrent à la transformation et qui soutiennent les survivant-es des pensionnats; et vous demandons d’envisager de faire un don à l’Indian Residential School Survivor Society, un organisme qui offre du soutien à ces survivant-es depuis plus de 20 ans, en Colombie-Britannique.
En plus d’exprimer notre soutien et notre indignation dans les médias sociaux, nous pouvons écrire à nos député-es au fédéral et montrer notre engagement en appuyant les organismes dirigés par des Autochtones qui sont les mieux placés pour apporter la guérison en cette période traumatisante.
Veillons à ce que ceci ne soit pas qu’un flash éphémère qui s’estompe avec la prochaine « grosse nouvelle », et engageons-nous encore davantage à avoir des conversations difficiles avec nos ami-es et nos familles sur ce que signifie une véritable recherche de réconciliation. Le silence et l’apathie doivent cesser dès maintenant, alors que nous nous dirigeons vers la justice et la réconciliation avec les communautés autochtones du Canada.